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PU #3009 / Les marchés résistent au choc inflationniste (rédigé le 19/07/2022)

Selon les données du Département du Travail, l’inflation a encore accéléré en juin aux Etats-Unis pour atteindre +1,3%, contre +1% en mai. En glissement annuel, la hausse des prix est ainsi ressortie au plus haut depuis novembre 1981 à +9,1%, contre +8,6% le mois précédent. Le consensus des économistes a en outre été dépassé. Pour autant, les indices boursiers ont su "digérer" assez vite la mauvaise nouvelle. La Maison blanche avait, il est vrai, averti en amont que le chiffre de l’inflation serait mauvais.

Sur la base de cette publication, la Fed pourrait relever ses taux de 100 points de base lors de sa prochaine réunion à la fin du mois. Elle pourrait frapper d’autant plus fort qu’en dépit d’un moral des ménages en berne, la consommation tient : les ventes au détail ont progressé de +1% en juin par rapport au mois précédent. Même en excluant l’automobile, les carburants, les matériaux de construction et l’alimentaire, la hausse a atteint +0,8%, ce qui a rassuré les investisseurs.

Autre point positif : l’activité manufacturière de la région de New York, mesurée par l’indice Empire State, a rebondi en territoire positif au mois de juillet (+12,3 points) après deux mois de contraction.

En zone euro, la production industrielle a progressé de +0,8% en mai, soit bien plus qu’attendu au regard des problèmes d’approvisionnements et de l’inflation. Pour la première fois depuis 2011, la Banque centrale européenne (BCE) est supposée opérer un resserrement monétaire de 25 points de base le 21 juillet, ce qui paraît faible.

Les premières publications semestrielles ont eu lieu aux Etats-Unis. Les grandes banques américaines ont plutôt dévoilé des résultats en demi-teinte et adopté un discours prudent pour les prochains mois. Mais il n’y a pas eu de sanction boursière sur les valeurs concernées.

Enfin, le Produit intérieur brut (PIB) chinois s’est contracté de -2,6% au 2ème trimestre, affecté par les confinements à répétition. En rythme annuel, la croissance du pays ressort à seulement +0,4%. La nouvelle a pesé sur les Bourses chinoises, lesquelles avait par ailleurs fortement progressé au cours des dernières semaines. Les investisseurs anticipent désormais de nouvelles mesures de relance de la part du gouvernement.

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