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PU #3008 / Le marché anticipe une récession (rédigé le 12/07/2022)

Au cours de la semaine, les investisseurs se sont mis à craindre plus sérieusement le scénario d’une récession mondiale, dans le sillage de l’inflation et du durcissement de la politique monétaire des banques centrales. Ainsi, les actions technologiques ont nettement "surperformé", soutenues par la détente des taux obligataires. A l’inverse, les compartiments les plus cycliques, comme l’industrie, la construction et les matières premières, ont souffert.

 

Même si la Fed s’apprête à relever une nouvelle fois ses taux directeurs le 27 juillet prochain, le marché obligataire a repris des couleurs. Les taux américains à 10 ans ont en effet "calé" autour des 3%, malgré la robustesse des chiffres de l’emploi. Selon les chiffres du Département du Travail, l’économie américaine a créé 372 000 emplois non-agricoles au mois de juin, soit bien plus que ne l’anticipait le consensus des économistes (268 000). Le secteur du tourisme a été le plus dynamique, devant celui de la santé. Le taux de chômage est, quant à lui, ressorti stable à 3,6%. Il demeure proche de son niveau pré-pandémique (3,5%). Enfin, le salaire horaire moyen a augmenté de +0,3% après une hausse de +0,4% en mai. Sa progression sur un an ralentit, à +5,1%, contre +5,3% en juin. Mais là encore, les économistes attendaient une hausse plus modérée. Au final, ces chiffres devraient logiquement inciter la Fed à relever ses taux de 75 points de base en juillet.

 

Sur le front macroéconomique, l’indice ISM des services aux Etats-Unis a reculé pour le troisième mois consécutif à 55,3, contre 55,9 en mai. Les composantes de l’emploi et des importations ont, quant à elles, basculé sous les 50, ce qui traduit une contraction.

 

En zone euro, l’indice PMI composite calculé par S&P Global a reculé à 52 en juin, contre 54,8 en mai. Il s’agit de son plus bas niveau depuis 16 mois. L’activité du secteur manufacturier se contracte désormais, tandis que celle des services ralentit fortement.

 

Sur le marché des changes, le billet vert a poursuivi sa progression, ce qui pèse sur les cours des matières premières et de l’or. Un euro vaut peu ou prou un dollar, ce qui n’était plus arrivé depuis 2002. Depuis le début de l’année, la monnaie unique a abandonné -12%. Sur le seul mois de juillet, le repli atteint -4,5%. Ce phénomène est en grande partie lié à l’attitude de la Banque centrale européenne (BCE), laquelle n’a toujours pas relevé ses taux directeurs, contrairement à la Fed. La faiblesse de l’euro alimente les tensions inflationnistes. 

 

En Chine, la banque centrale a réduit ses injections quotidiennes de liquidités. Un retrait progressif des mesures exceptionnelles mises en place lors des confinements liés à la crise sanitaire semble se dessiner. Pour autant, un tel retour à la normale reste encore hypothétique alors qu’au cours de la semaine, un rebond épidémique limité (300 cas) a incité les autorités locales à imposer de nouvelles restrictions aux déplacements.

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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