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PU # 3086 / Une dégradation des données macro (rédigé le 05/03/2024)
Les principaux indices boursiers sont restés en "apesanteur" sur leurs récents plus hauts. Aux Etats-Unis, des titres comme Apple, Alphabet ou Tesla ont toutefois reculé. Ainsi, parmi les "7 Magnifiques", seul Nvidia a continué de soutenir la cote, devenant du même coup la 3ème capitalisation mondiale.
Au cours de la semaine, le sentiment macroéconomique s’est dégradé à la suite d’une série de publications décevantes. Pour commencer, la confiance des consommateurs américains a reculé de manière inattendue en février (106,7 contre un consensus de 115), selon l’enquête mensuelle du Conference Board. Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont pour leur part chuté plus que prévu, de -6,1% en janvier. Dans le même temps, le Département du Commerce a révisé en baisse la croissance du 4ème trimestre, à +3,2% en rythme annualisé, contre +3,3% en première estimation. Enfin, les stocks américains de pétrole brut ont augmenté pour la cinquième semaine consécutive. Là encore, l’ampleur du mouvement s’est avérée inattendue, ressuscitant la crainte d’un ralentissement de l’économie.
Seule bonne nouvelle : l’indice PCE, la mesure d’inflation privilégiée par Fed, a ralenti à +2,4% sur un an en janvier, comme prévu. Dans ce contexte, les rendements obligataires ont eu tendance à se détendre, les investisseurs s’accrochant à l’idée d’une première baisse de taux directeurs en juin.
En zone euro, la morosité était également de mise avec le recul marqué en janvier de la consommation en France (-0,3%) et des ventes au détail en Allemagne (-0,4%). Parallèlement, la hausse des prix à la consommation en zone euro est ressortie à +2,6% sur un an. Le retour sous les +2% d’inflation n’est donc pas encore atteint en dépit de la dégradation de la demande.
La Chine vise une croissance économique de +5% en 2024. Ce chiffre a été officialisé par le Premier ministre Li Qiang lors d’un discours prononcé à l’ouverture de la session annuelle du Parlement chinois, à Pékin. Il s’agit d’un taux de croissance relativement faible d’un point de vue historique. Pour autant, cet objectif "ne sera pas facile à atteindre", selon l’aveu même du Premier ministre alors que la crise de l’immobilier est loin d’être terminée et que le pays est confronté à une menace déflationniste. Comme les années précédentes, les autorités chinoises ont par ailleurs écarté l’idée d’un plan de relance d’ampleur, craignant de mettre en difficulté les finances publiques. Les investisseurs ont été déçus.
Enfin, le bitcoin est venu tutoyer son record historique atteint le 10 novembre 2021 à 69 000 $, pour atteindre une capitalisation de 1 280 Mds $. Les opérateurs actifs sur ce produit tendent à anticiper le prochain "halving" du bitcoin, fixé au 19 avril prochain. A cette date, et comme tous les quatre ans, les récompenses en bitcoins allouées aux mineurs qui valident les transactions seront en effet divisées par deux.
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