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PU # 3113 / La Chine électrise les marchés (rédigé le 01/10/2024)
Après avoir dévoilé un premier assouplissement monétaire la semaine passée, les autorités chinoises ont annoncé une nouvelle série de mesures plus significatives visant à relancer l’activité économique et les marchés financiers. Certains diront que Pékin a dégainé un véritable bazooka en vue de provoquer un électrochoc. Les vendeurs à découvert ont été piégés, ce qui explique, en partie, l’envolée des actions chinoises, par ailleurs très décotées.
Ce virage à 180 degrés a profité aux secteurs exposés à la Chine, à commencer par le luxe (LVMH, Hermès, Kering, Pernod Ricard pour ce qui est des valeurs françaises). Les groupes miniers, les constructeurs automobiles allemands et les équipementiers étaient également de la fête. Le pétrole manquait en revanche à l’appel alors que, selon un article du Financial Times, l’Arabie saoudite serait prête à voter une augmentation de la production de pétrole de l’Opep+ en abandonnant au passage son objectif "officieux" d’un prix du baril à 100 $. Le royaume souhaiterait regagner des parts de marché. Cette rumeur a pesé sur l’ensemble du secteur pétrolier.
Sur le front macroéconomique, les revenus et les dépenses des ménages américains sont ressortis en hausse de +0,2% au titre du mois d’août, sous les attentes des économistes. Par ailleurs, l’enquête mensuelle du Conference Board a fait état d’une chute inattendue de l’indice de confiance des consommateurs (98,7 en septembre, contre 105,6 le mois précédent). Autre donnée négative : l’indice d’activité manufacturière dans la région de Richmond a atteint un plus bas depuis la pandémie de covid-19. à contre-courant, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé à leur plus bas niveau depuis quatre mois. Les données américaines restent difficilement lisibles.
Sur le front de l'inflation américaine cette fois et au titre du mois d’août, l’indice PCE (Personal Consumption Expenditures Index), privilégié par la Réserve fédérale pour le suivi de l’inflation est ressorti à +2,2% sur un an, contre +2,5% en juillet et un consensus de +2,3%. L’indice sous-jacent, qui exclut les prix volatils de l’alimentation et de l’énergie, a quant à lui rebondi, à +2,7% sur un an contre +2,6% le mois précédent. Ces données ont conforté les investisseurs dans l’idée que l’inflation est sur le point d’être "ramenée" sous le seuil des +2%. Ils espèrent ainsi voir la banque centrale américaine opérer un nouvel assouplissement de -50 pts de base lors de sa prochaine réunion de politique monétaire. Et ce dans le but de prévenir tout ralentissement excessif de l’économie.
Enfin et alors que les indices chinois brillaient de mille feux, la Bourse japonaise a chuté. Le Nikkei 225 a abandonné près de -5% durant la seule séance du lundi 30 septembre. Shigeru Ishiba, élu chef du Parti Libéral-Démocrate (PLD), va succéder, à ce titre, à Fumio Kishida au poste de Premier ministre du Japon. Or, il est plutôt perçu comme favorable à une poursuite de la normalisation monétaire et à une hausse de la fiscalité des sociétés.
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