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PU # 3083 / Le S&P500 franchit les 5 000 pts (rédigé le 13/02/2024)

Les optimistes ont été cette semaine encore à la manœuvre. Et si nombre d’analystes et de stratèges s’inquiètent chaque jour un peu plus de ce systématisme "haussier", ils ne parviennent toujours pas à convaincre. Ainsi, de la même manière que depuis presque quatre mois, les indices américains ont poursuivi leur ascension, portés par une poignée de valeurs vues comme insubmersibles. L’indice large américain, le S&P500 s’offrait même le luxe d’inscrire un nouveau record au-dessus des 5 000 pts, pour la première fois de son histoire débutée en 1857.

En tête d’affiche, c’est une fois encore Nvidia (+50% depuis le début de l’année) qui faisait parler d’elle alors que la thématique de l’Intelligence artificielle (IA) écrase littéralement tout sur son passage. Le compartiment des semi-conducteurs était très globalement à la fête, comme en atteste le bond d’ARM Holdings (+103% depuis le 1er janvier) alors que ce dossier, introduit en septembre dernier à New York, avait connu des débuts très difficiles. Bref, l’exubérance est de mise et nul ne saurait prévoir quand cette bulle va éclater. A l’aune des perspectives dévoilées par les états-majors, les craintes d’une décélération de l’activité sont remisées.

Ailleurs, la rationalité ne semble pas avoir encore totalement disparu. Les résultats trimestriels s’avèrent plutôt positifs (81% des sociétés américaines ont dépassé les attentes), mais les déceptions, mêmes infimes, sont souvent lourdement sanctionnées.

Sur le Vieux Continent, qui connaît lui un ralentissement économique patent, le contexte de marché reste plus délicat, même si le CAC40 a progressé.

Du côté des taux, aucune détente n’était à relever après les petites tensions observées à la suite de la publication de statistiques robustes aux Etats-Unis (4,187% pour le 10 ans américain). 3,8%. Ce n’est pas là un chiffre officiel, mais juste une estimation. Celle de l’évolution sur 12 mois de l’indice des prix à la consommation (CPI) américain au titre du mois de janvier, pour sa version sous-jacente (hors alimentation et énergie). Cette statistique sera publiée mardi 13 février dans l’après-midi et elle s’annonce, depuis plusieurs jours, comme le rendez-vous de la semaine. Les investisseurs continuent à croire que les pressions sur les prix vont s’assagir (le core CPI ressortait à +3,9% en décembre), ce qui validerait le scénario d’une rapide baisse des taux d’intérêt à l’initiative de la Réserve fédérale. On se souviendra toutefois que plusieurs membres de l’institution ont indiqué ne pas l’entendre de cette manière...

Les marchés chinois vont rester fermés cette semaine en raison des festivités du nouvel an. Les indices locaux ont repris un peu de hauteur alors que le pouvoir central entend faire rebondir les indices. Le plus efficace serait toutefois de s’atteler à la relance de l’économie. La Bourse n’est ici que le symptôme du ralentissement de l’activité dans le pays, comme en témoigne la nouvelle baisse des prix en janvier (-0,8% sur un an).

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