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PU # 3096 / Ouf, l'économie américaine ralentit ! (rédigé le 14/05/2024)
Les grands indices boursiers ont rebondi cette semaine selon l’adage désormais bien connu qui veut que toute mauvaise statistique économique constitue une bonne nouvelle pour les investisseurs, dans le sens où la Réserve fédérale sera incitée à baisser le loyer de l’argent. Par ailleurs et du côté des publications, les grands noms de la technologie n’ont pas failli, ce qui a sauvé, en apparence, cette nouvelle moisson trimestrielle. Finalement, c’est l’addition de ces deux éléments qui a permis aux indices de repartir à l’assaut de leurs récents sommets, après avoir enregistré un récent creux (le CAC40 était ainsi retombé vers 7 910 pts).
De façon plus détaillée et aux états-Unis, la confiance des ménages mesurée par l’Université du Michigan s’est nettement dégradée en mai, à 64,7 contre 77,2 fin avril. On relèvera toutefois que les anticipations d’inflation pour les 12 prochains mois ressortaient en moyenne à +3,5%, contre +3,2% un mois plus tôt, ce qui ne va pas véritablement dans le sens d’un assouplissement monétaire. Mais qu’importe puisque, dans le même temps, les inscriptions hebdomadaires au chômage s’élevaient à 231 000, contre 212 000 attendu. Les marchés y ont vu le signe d’une moindre tension sur le marché de l’emploi à même de ralentir la pression "haussière" sur les salaires, elle-même vecteur d’inflation. Pour autant, certains membres de l’institution ont de nouveau essayé de calmer les ardeurs des investisseurs (Michelle Bowman a déclaré ne pas s’attendre à une baisse de taux cette année).
Du côté de l’obligataire, une légère détente était de mise avec un 10 ans américain revenu à 4,47%, contre 4,80% il y a peu. Les marchés attendent désormais les rapports sur les prix (consommation et production) publiés cette semaine pour valider (ou non) leur scénario.
En Chine, l’indice des prix à la consommation a augmenté de +0,3% en avril et sur 12 mois, soit un niveau supérieur aux attentes des économistes (+0,2%). Dans l’ex-Empire du Milieu, la crainte d’une déflation a presque disparu puisque les prix progressent maintenant depuis février, après avoir reculé sur les six mois précédents. Cependant, les prix "sortie d’usine" ont continué de baisser, dans le cadre d’une tendance ayant débuté fin 2022. Le rebond des prix à la consommation laisse penser que les ménages commencent lentement à sortir de leur léthargie et reprennent confiance. Le pouvoir central devrait y voir un encouragement à poursuivre les réformes. Car la situation reste encore fragile malgré la récente appréciation des indices chinois.
Enfin, le prix du gaz naturel, toujours très volatil, a continué de progresser. A New York, le British Thermal Unit (BTU) s’échangeait ainsi à 2,32 $, contre 1,67 $ à la mi-avril. Les contrats à terme étaient recherchés en raison de stocks moins importants que prévu, de prévisions rehaussées pour la demande et d’une baisse continue de la production. Les valeurs du secteur en ont profité pour gagner encore un peu de terrain.
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