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Les indices repartent à la baisse (rédigé le 25/08/2021)

Un ralentissement de la reprise économique, la propagation du variant delta et la perspective d’une réduction plus tôt que prévu du soutien monétaire de la Réserve fédérale américaine ont fait flancher les marchés boursiers en début de semaine. Les deux dernières séances étaient marquées par des rachats opportunistes et une prise en compte un peu plus rationnelle de la réalité.

Le climat général s’est avéré plutôt tendu et marqué par un retour de la volatilité alors que les marchés manquent toujours de visibilité face à l’épidémie de coronavirus, au moment même où des mesures de restriction sont prises ou prolongées dans plusieurs pays. A Paris, le CAC40 n’est donc pas parvenu à inscrire un nouveau record historique après s’être approché de son sommet de septembre 2000.

Dans ce cadre, plusieurs analystes influents ont estimé que la Fed allait sans doute devoir repousser dans le temps tout durcissement monétaire. Les minutes de la banque centrale, rendues publiques cette semaine et qui faisaient état d’une réduction des rachats d’actifs dès la fin de cette année, ont paru presque anachroniques à la plupart des investisseurs qui tablent désormais sur un discours apaisant de Jerome Powell lors de la réunion (virtuelle) des banquiers centraux de Jackson Hole.

D’autant que plusieurs statistiques publiées outre-Atlantique sur la semaine se sont avérées un peu décevantes (voir ci-dessous). Les ventes au détail ont baissé plus que prévu aux États-Unis en juillet en raison du ralentissement du secteur automobile, "plombé" par la pénurie persistante de semi-conducteurs, mais aussi par d’autres catégories comme les vêtements ou le matériel de construction et de jardinage. Le Département du Commerce a fait état d’un recul de -1,1% de cette statistique, d’un mois sur l’autre. Les ventes en ligne, qui avaient bondi avec la pandémie, s’inscrivaient en recul de -3,1% sur un mois, tandis que celles en boutique gagnaient parallèlement +3,5%. La progression du variant delta, qui a fait repartir à la hausse le nombre des contaminations, a également pu ralentir la consommation.

L’effondrement du régime afghan, qui déséquilibre un peu plus une région déjà fortement instable, et la poursuite de la répression réglementaire du gouvernement chinois ont également pesé sur le moral des investisseurs.

En Europe, le PIB est ressorti à +2% au 2ème trimestre, ce qui a été bien accueilli. Toutefois, des tensions inflationnistes apparaissent à leur tour sur le Vieux Continent (+2,2%).

Enfin, les cours du pétrole progressaient fortement lundi 23 août après plusieurs jours de baisse. Le baril de WTI repartait ainsi à l’assaut des 66 $, les investisseurs retrouvant un peu d’optimisme à propos de la demande chinoise grâce à l’absence de nouveaux cas de covid-19 d’origine locale signalée par Pékin. La Chine est le 2ème consommateur mondial de pétrole après les états-Unis et le premier importateur d’or noir.

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