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Le CAC persiste autour des 5 000 pts (rédigé le 26/08/2020)

La Bourse parisienne a, cette semaine encore, évolué étroitement autour des 5 000 pts, une zone "travaillée" depuis maintenant presque trois mois. L’espoir d’un traitement contre la covid-19 permet aux indices de repartir de l’avant à intervalles réguliers (cette semaine, il était question d’une utilisation de plasma sanguin provenant de patients guéris), avant que d’autres considérations plus négatives ne les ramènent en arrière. Les signes de faiblesse de l’activité économique se multiplient en effet partout dans le monde, preuve que la rebond en "V" tant espéré relève de l’illusion.

Au plan économique ainsi, les données se sont avérées mitigées cette semaine. De l’autre côté de l’Atlantique, l’indice de la Fed de Philadelphie (-7 pts à 17,2) et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ont déçu. Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont reparties à la hausse il y a deux semaines aux États-Unis, repassant au-dessus de la barre du million selon les chiffres publiés par le Département du Travail. Ainsi, du 9 au 15 août, 1,1 million de personnes se sont inscrites au chômage outre-Atlantique. C’est plus qu’attendu par les analystes qui tablaient sur 990 000 nouvelles demandes. La semaine précédente, le nombre de nouvelles inscriptions était tombé sous la barre du million, pour la première fois depuis le mois de mars (971 000). Au total, ce sont près de 28 millions de personnes en recherche d’emploi qui touchent une aide fédérale ou locale. L’évolution de cette statistique est à surveiller de très près. La déception n'était pas de mise cette fois pour le PMI (indice des directeurs d’achats) composite du mois d’août, lequel est ressorti à 54,7. En Europe cette fois, le PMI flash reculait nettement à 51,6, toujours pour le mois d’août.

La technologie américaine, prise au sens large, restait une fois encore très en vue (Tesla partait à l’assaut des 2 000 $ tandis qu’Apple capitalise désormais 2 000 Mds $ !), ce qui permettait logiquement au Nasdaq d’inscrire un nouveau record historique à 11 462 pts (+27% depuis le 1er janvier...) Le S&P500 faisait de même. L’indice des 500 premières capitalisations américaines, s’est hissé à 3 432 pts, au-dessus de son précédent record historique inscrit en février, avant la crise liée à l’épidémie de coronavirus. Cette embellie boursière (en "V") contraste avec les difficultés économiques persistantes. Jamais la Bourse américaine n’a connu un mouvement de hausse aussi rapide. Pendant ce temps, l’Europe reste à la traîne...

Après avoir reculé face aux principales devises, le billet vert reprenait quelques couleurs (1,18/€) suite à la publication des minutes de la Réserve fédérale. La banque centrale américaine n’a pas modifié son objectif d’inflation et ne semble pas vouloir plafonner les rendements des emprunts d’état. Cette dernière estime que le rebond du marché du travail ralentit déjà et que la poursuite du redressement de l’emploi dépend d’une "reprise soutenue" de l’activité des entreprises. //

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