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Des marchés surpris par la Fed (rédigé le 07/12/2021)
Les principaux indices mondiaux ont repris tout ou partie du terrain concédé la semaine passée, dans l’espoir que le variant omicron soit finalement moins virulent qu’annoncé dans un premier temps. Cependant et par précaution, plusieurs pays ont annoncé de nouvelles mesures de restrictions. Aux Etats-Unis, la municipalité de New York va ainsi imposer aux salariés du privé d’être vaccinés à compter du 27 décembre.
Dans l’attente des chiffres de l’inflation américaine pour novembre qui seront publiés cette semaine, les investisseurs ont continué de digérer le changement de politique finalement acté par la Réserve fédérale face à une inflation vouée à rester élevée encore un bon moment. En effet, Jerome Powell, le Président de l’institution, a indiqué vouloir accélérer la normalisation de sa politique monétaire. Cette perspective d’une hausse de taux finalement plus rapide que prévu (40% des investisseurs tablent à présent sur un resserrement monétaire dès le 1er semestre 2022) a pesé sur les valeurs de croissance, la technologie payant le plus lourd tribut.
La publication de chiffres de l’emploi, jugés décevants, n’a pas modifié les attentes des investisseurs. L’économie américaine a créé nettement moins d’emplois qu’attendu en novembre, malgré l’augmentation des salaires et l’expiration des allocations chômage versées au niveau fédéral. Ainsi, le Département du Travail a fait état de 210 000 créations de postes non-agricoles sur la période, bien loin des 550 000 du consensus des économistes. Par ailleurs, le nombre d’emplois créés en octobre a été révisé à la hausse à 546 000, contre 531 000 annoncé initialement. Le taux de chômage est quant à lui revenu à 4,2% de la population active en novembre. Tandis que le salaire moyen a augmenté de +0,3% en novembre après +0,4% en octobre, ce qui porte sa progression à +4,8% sur un an.
Ce durcissement du ton de la Fed a pris nombre d’investisseurs à contre-pied, ce qui a favorisé le retour de la volatilité. D’autant que le climat politique international restait tendu. Washington a annoncé le boycott diplomatique des Jeux olympiques de Pékin, tandis que l’OTAN mettait en garde la Russie contre toute invasion de l’Ukraine.
Sur le Vieux Continent, les indices PMI des directeurs d’achats ont témoigné d’une accélération de la croissance (55,4 pour le composite en novembre), tandis que les ventes de détail s’avéraient conformes aux attentes (+1,4% en octobre sur un an).
L’indice de Shanghai est resté insensible aux deux annonces de la semaine en Chine. Tout d’abord, Pékin a abaissé le taux de réserves obligatoires des banques (-0,5 point dès le 15 décembre), ce qui va alléger la pression sur les établissements financiers et équivaut à l’injection de 166 Mds €. Par ailleurs, l’état chinois s’est invité à la tête d’Evergrande, le géant de l’immobilier en déroute. Sa prise de contrôle est actée.
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