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Encore de nouveaux records (rédigé le 12/11/2019)
Les négociations entre Washington et Pékin se poursuivent, mais les informations sur l’avancée des travaux (préparatoires à un accord) restent pour le moins évasives, quand elles ne sont pas franchement contradictoires.
Ainsi, la Chine a évoqué une levée progressive des sanctions américaines, mais Donald Trump s’y est dit clairement opposé. Les investisseurs veulent pourtant y croire et s’attendent à un premier accord en décembre prochain, comme en témoignent les nouveaux records historiques inscrits à Wall Street et les sommets touchés parallèlement à Paris (les 5 900 pts ont été dépassés en séance sur le CAC40).
Cette quasi-euphorie a conduit les marchés à négliger les mauvaises nouvelles ou les interrogations qui pourraient réduire leur optimisme pour le moins débridé. Ainsi, les publications trimestrielles ont été finalement peu commentées. Selon Factset pourtant, le repli des bénéfices des entreprises appartenant au S&P500 et ayant publié leurs comptes trimestriels s’élève actuellement à -2,4%. Il s’agit du 3ème trimestre d’affilé de baisse.
Cette semaine d’ailleurs, l’américain Uber chutait suite à des résultats décevants. L’action de la plateforme évolue sur des plus bas historiques.
Toutefois, la perspective d’un accord commercial ne faisait pas tout. En effet, les marchés plébiscitent les rachats d’actifs alors que la Banque centrale européenne (BCE) reprenait ses opérations, comme annoncé lors de sa dernière réunion. Et du côté de la Fed, le quasi "QE"destiné à assurer la liquidité au jour le jour constitue également un soutien de poids. Et nul ne s’inquiétait vraiment de cette situation pourtant anormale.
Du côté des statistiques, les ISM américains ressortaient au-dessus des attentes, tant pour la composante des services que pour celle de l’industrie manufacturière. En Chine, le commerce continue à accuser le coup. Ainsi, selon les données officielles publiées par les services des douanes, les ventes de la Chine à l’étranger ont reculé de -0,9% en octobre, soit leur 3ème mois de repli. Dans le même temps, les importations sont restées en zone négative (-6,4%), cette fois pour le 6ème mois consécutif. Le consensus des analystes tablait sur une situation plus dégradée encore. Les investisseurs veulent y voir les conséquences des frictions commerciales entre l’ex-Empire du Milieu et les Etats-Unis. Mais cette contre-performance doit également s’apprécier de manière plus globale, dans un contexte marqué par un ralentissement économique général.
Le prix du pétrole évoluait peu, en dépit des moindres craintes de ralentissement pesant sur l’économie mondiale et de l’euphorie des marchés. Le baril de WTI évoluait dans la zone des 57 $. L’annonce, par l’Iran, d’une découverte permettant de rajouter 22 milliards de barils à ses réserves a eu peu d’effets, d’autant que seuls 2,2 milliards semblent exploitables en l’état actuel de la technologie. //
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