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PU # 3098 / Des investisseurs hésitants (rédigé le 28/05/2024)
Cette semaine, les marchés d’actions n’ont pas su prendre un cap et s’y tenir. Leurs "circonvolutions" sont d’ailleurs révélatrices d’un flux d’informations difficilement lisible car contradictoires. Sur le front monétaire, les investisseurs continuent d’espérer une baisse de -25 pts de base du taux directeur de la Réserve fédérale en septembre prochain. La probabilité d’un tel geste est en effet estimée à 63%.
Pourtant, le compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire témoigne du doute de plusieurs participants. "Les données récentes n’ont pas renforcé leur confiance dans le fait que l’inflation évoluait durablement vers +2%", pouvait-on ainsi lire dans les minutes de la Fed. "Je continue à penser qu’il n’y aura pas de baisse de taux", a commenté pour sa part le P.-D.G. de Goldman Sachs.
La hausse de +0,7% des commandes de biens durables en avril, alors que le consensus attendait une contraction de -0,8%, peut effectivement faire douter, tout comme le niveau du PMI sur le mois de mai. Selon l’enquête préliminaire menée par S&P Global, l’indice flash PMI composite est remonté aux Etats-Unis à 54,4 ce mois-ci, à un niveau nettement supérieur aux attentes (51,2). Il s’agit de la première hausse enregistrée depuis le début de l’année. Le mois dernier, le même indicateur avait chuté à 51,3, à un plus bas de quatre mois. Selon S&P Global, les données collectées suggèrent que l’économie a accéléré pour croître à son rythme le plus élevé depuis deux ans. Même le secteur manufacturier, régulièrement moins en verve que celui des services, est revenu en zone d’expansion (au-dessus de 50). De quoi compliquer un peu plus la tâche de la Réserve fédérale dans la conduite de sa politique monétaire.
Sauf que de son côté, l’indice de la Fed de Chicago est ressorti à -0,23 en avril, contre -0,4 en mars, ce qui traduit un net ralentissement. En outre, selon l’enquête de l’Université du Michigan, le moral des ménages américains s’est dégradé en mai (69,1, contre 77,2 en avril).
En zone euro, l’indice PMI composite a quant à lui rebondi à 52,3 en mai, à un plus haut de 12 mois. Ce qui ne devrais toutefois pas empêcher la BCE de réduire son taux directeur de -25 pts de base en juin. Enfin, en Chine, les indices boursiers ont eu tendance à consolider après leur récente envolée. L’armée chinoise a opéré deux jours d’exercices de "punition" autour de Taïwan. Les investisseurs en ont conclu que Pékin restait imprévisible. Sur le front économique, la croissance du crédit a accéléré en avril, sous l’impulsion de la banque centrale.
Enfin, le bitcoin a buté sur la zone des 70 000 $ pour la quatrième fois depuis le mois de mars. L’enthousiasme suscité par l’approbation des ETF bitcoin par la Securities and Exchange Commission (SEC) semble être retombé. Les flux de capitaux vers ces produits ont d’ailleurs stagné au cours des dernières semaines. Les investisseurs en cryptomonnaies se tournent désormais vers l’Ether pour lequel des ETF vont également voir le jour.
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