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PU # 3067 / L'incertitude domine (rédigé le 17/10/2023)

L’environnement macroéconomique et le contexte géopolitique n’ont pas incité les opérateurs à prendre d’importantes initiatives au cours de la semaine passée. Le CAC40 reste très proche des 7 000 pts, lesquels constituent autant un support psychologique que technique à ne pas enfoncer. A l’occasion de la publication des résultats de la banque JPMorgan, son P.-D.G., Jamie Dimon, a résumé la situation en estimant que le monde traversait peut-être "la période la plus dangereuse [...] depuis des décennies".

Alors que les entreprises commencent tout juste à dévoiler leurs comptes trimestriels, les dégradations de recommandations sont devenues majoritaires chez les analystes financiers. Les résultats inférieurs aux attentes de LVMH ont, il est vrai, démontré qu’aucun secteur n’était à l’abri du ralentissement économique. Par ailleurs, la chute de l’action Birkenstock (-17,39%), introduite le 11 octobre à la Bourse de New York, révèle une plus grande sélectivité de la part des investisseurs.

Sur le front macroéconomique, l’inflation est ressortie au-dessus des attentes aux Etats-Unis, ce qui a stoppé la récente décrue des rendements obligataires. Sur un an, l’indice des prix à la consommation est ressorti à +3,7%, au-dessus du consensus des économistes de +3,6%. L’inflation a ainsi rebondi pour le 2ème mois consécutif, tirée par le rebond des prix de l’essence (laquelle a représenté plus de la moitié de l’augmentation mensuelle de +0,6%), mais aussi par les loyers (en hausse pour le 40ème mois consécutif). En excluant les prix de l’énergie et de l’alimentation, jugés volatils, l’inflation dite sous-jacente a pour sa part accéléré sur un mois, à +0,3% contre +0,2% en juillet. Sur un an, elle a en revanche ralenti à +4,3% contre +4,7%. Au regard de ces données, la Fed pourrait ne pas relever les taux en novembre, tout en conservant un biais restrictif.

Alors que le niveau élevé des prix du pétrole freine le mouvement de désinflation, la crainte d’un embrasement du Proche et Moyen-Orient reste présente dans les esprits. Les minutes de la Fed ont révélé qu’une majorité de membres du conseil de politique monétaire envisageait le maintien des taux d’intérêt à un niveau élevé pendant une période prolongée. Pour autant, la trajectoire de l’économie est jugée incertaine malgré sa force actuelle.

En Allemagne, l’inflation a décéléré en septembre pour atteindre +4,5% sur un an, contre +6,1% sur un an. Elle est ainsi revenue à son niveau de début 2022, soit avant le déclenchement de la guerre en Ukraine.

Fin août, une cour d’appel fédérale de Washington avait donné raison au gestionnaire d’actifs Grayscale, lequel contestait le refus de la Securities Exchange Commission (SEC) d’autoriser la cotation d’un ETF investi en bitcoins. La SEC avait 45 jours pour faire appel, mais a laissé passer l’échéance sans saisir la justice. Les investisseurs se sont donc mis à espérer une autorisation. Le Bitcoin a bondi à 30 000 $, avant de refluer à 28 100 $.

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