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PU # 3071 / Regain d'optimisme sur les marchés (rédigé le 14/11/2023)

"Et si tout finissait, quand même, par bien se passer ?", semblent s’interroger les investisseurs. En dépit des nombreux avertissements lancés par des entreprises cotées (le secteur du luxe européen a une nouvelle fois été durement secoué par des communications décevantes, comme celles de Richemont et Diageo), des tensions géopolitiques (Russie/Ukraine, Hamas/Israël) et de la dégradation des indicateurs économiques, un biais optimiste a en effet pris forme sur les marchés. Pour preuve, 24% des investisseurs individuels américains étaient "haussiers" au début du mois. Ils sont désormais près de 45% quand les "baissiers" sont revenus à 27%, sous leur moyenne historique.

Sur la semaine, plusieurs membres de la Fed se sont exprimés en donnant des indications très disparates. Selon Lisa Cook, l’aggravation des tensions géopolitiques, notamment celles impliquant le Moyen-Orient, la Russie et la Chine, pourrait conduire à "une activité économique plus faible", ce qui, a priori, ne pointe pas en direction de nouvelles hausses de taux. De son côté, Michelle Bowman, autre gouverneur de l’institution, a au contraire indiqué s’attendre à ce qu’une poursuite du resserrement soit nécessaire pour ramener l’inflation à +2%. Entre les deux, Patrick Harker, Président de la Fed de Philadelphie, a pour sa part jugé qu’il ne fallait pas s’attendre à une baisse de taux à court terme. Quant à Jerome Powell, le Président de la Fed, il a affirmé qu’il n’hésiterait pas à relever les taux "si nécessaire".

En attendant, le sentiment des consommateurs mesuré par l’Université du Michigan s’est dégradé, sous les attentes (60,3, contre 63,7). Sur les marchés, le cours du pétrole a reculé à un plus bas de trois mois (75 $ pour le WTI, soit -20% par rapport au sommet du 28 septembre) avant de finir quasiment stable sur la semaine.

Selon le bureau des statistiques chinois, l’indice des prix à la consommation a reculé en octobre de -0,2% sur un an. En juillet dernier, cet indicateur était déjà ressorti à -0,3%, avant de repasser en territoire positif en août et en septembre. Les prix de l’alimentation, du tabac et de l’alcool ont enregistré les baisses les plus nettes. En excluant ces éléments volatils, la progression des prix était de +0,6% en octobre, contre +0,8% en septembre. La déflation des prix des produits manufacturés s’est poursuivie pour le 13ème mois consécutif. L’ensemble de ces chiffres démontre que l’économie chinoise reste confrontée à d’importantes forces désinflationnistes, révélatrices d’une activité toujours au ralenti.

Enfin, le bitcoin a inscrit un nouveau plus haut annuel à 37 942 $. Dans son sillage, l’ensemble des cryptomonnaies a progressé. Les différents projets de création de tracker (ETF), et notamment ceux du premier gestionnaire d’actifs au monde, à savoir BlackRock, alimentent l’intérêt des investisseurs. Ces derniers jugent que les ETF permettront une intégration massive des cryptomonnaies dans les portefeuilles des institutionnels.

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