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Le coronavirus fait monter l'incertitude (rédigé le 04/02/2020)

Les investisseurs sont encore loin de paniquer devant l’avancée du coronavirus en Chine et dans le monde. Pour autant, la montée de l’incertitude entourant l’impact économique des mesures prises pour endiguer l’épidémie provoque des remous.

Depuis leur récent sommet, le CAC 40 et le S&P 500 ont ainsi abandonné environ -5% et -3%. La liste des secteurs touchés s’est élargie. Outre les matières premières, les producteurs de pétrole, les compagnies aériennes et le luxe, les valeurs technologiques et automobiles ont fortement reculé en raison de leur exposition au marché chinois. Apple a par exemple été contraint d’annoncer la fermeture de tous ses magasins en Chine jusqu’au 9 février 2020.

Mais ce sont les marchés asiatiques et plus particulièrement chinois qui restent les plus affectés. Fermés depuis le 24 janvier 2020 (il s’agissait alors de fêter le nouvel an), les Bourses chinoises ont ouvert dans la douleur. L’indice composite de la place de Shanghai a notamment chuté de -7,72% le lundi 3 février, ce qui constitue sa pire performance en cinq ans. Depuis le 15 janvier, il a abandonné près de -12% pour ressortir à un plus bas de six mois. Sur la séance, plus de 2 600 titres ont chuté de -10%, seuil à partir duquel les échanges sont automatiquement suspendus. Pour tenter d’endiguer le flux vendeur, la banque centrale chinoise a injecté 1 200 Mds CNY (soit environ 173 Mds $) dans le système financier. En outre, les ventes à découvert ont été interdites.

Sur le front monétaire, la Réserve fédérale a laissé inchangé son taux directeur. Le communiqué de l’institution a toutefois évolué : selon la Fed, la consommation des ménages augmente à un rythme "modéré" et non plus "solide". Ce qui pourrait ouvrir la voie à un assouplissement lors de sa prochaine réunion. Ou avant, si le coronavirus n’était pas maîtrisé... D’autant que la croissance américaine du dernier trimestre n’est ressortie qu’à +2,1% en première estimation. Un geste de la Fed a d’ailleurs été de nouveau réclamé par le Président Trump.

Du côté des entreprises, Amazon a agréablement surpris les opérateurs. A l’inverse, Facebook, Caterpillar et UPS ont déçu. Une légère érosion des profits des entreprises américaines est toujours attendue au titre du 4ème trimestre 2019. Enfin, à l’heure où nous écrivons ces lignes, le Parti démocrate n’a pas été en mesure de publier les résultats des caucus de l’Iowa, la première étape de la primaire. Bernie Sanders, le socialiste, était favori.

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