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Un changement d'année hésitant (rédigé le 05/01/2021)

Après avoir inscrit quelques records pour certaines, les places occidentales ont finalement été hésitantes au moment de changer d’exercice. L’Euro Stoxx 50 et le Standard & Poor’s 500 affichent d’ailleurs peu ou prou leur niveau de début décembre. A Paris, l’indice CAC 40, qui a enregistré une performance de -7,14% au titre de l’année 2020, a néanmoins fait exception. Il a ainsi inscrit le 4 janvier un sommet en séance depuis fin février. En Chine, la tendance était nettement "haussière" : l’indice Shanghai Composite est, en effet, sorti de sa phase de consolidation, qui avait pris forme en juillet, pour ressortir à un plus haut de deux ans.

L’évolution défavorable de la situation sanitaire en Europe et aux Etats-Unis comme l’adoption de nouvelles mesures prophylactiques dans plusieurs pays inquiètent les investisseurs. D’autant que les campagnes de vaccination prennent du temps, et que des doutes demeurent sur l’effet des vaccins contre la transmission du virus. Dans ce contexte, les flux se tournent logiquement vers l’Asie où une forme de retour à la normale est déjà opérée.

Aux Etats-Unis, la demande de Donald Trump (et des Démocrates) de remonter l’aide aux ménages de 600 $ à 2 000 $ a été bloquée par le chef de file des Républicains au Sénat. La majorité de la Chambre haute du Congrès américain pour les deux prochaines années se joue d’ailleurs cette semaine. Sans victoire démocrate, Joe Biden devra régulièrement composer avec les Républicains.

Sur le marché pétrolier, les cours ont fait preuve de volatilité dans l’attente de la décision de l’Opep+ sur les volumes de production. La baisse plus marquée que prévu des stocks américains a toutefois constitué un soutien. Enfin, les métaux précieux, or et argent en tête, ont connu un bon début d’année, toujours soutenu par la faiblesse du dollar (1,2284/€).

Déjà bien orienté avant la trêve des confiseurs, le Bitcoin a connu une accélération "haussière" à partir de Noël. En une semaine, il a en effet bondi de près de +45% pour atteindre le seuil des 34 792 $. La cryptomonnaie pèse désormais plus de 600 Mds $ en dépit d’un recul de -10% par rapport à ses plus hauts. Aucune nouvelle particulière n’explique ce dernier mouvement en dehors de l’étroitesse du marché et de l’abondance de liquidités en quête de placements alternatifs.

Enfin, fin décembre, le Nikkei a atteint un plus haut de 30 ans à 27 602 pts. L’indice phare de la Bourse de Tokyo est même parvenu à afficher une performance positive de +13% sur l’exercice 2020. Il demeure malgré tout encore très loin de son record historique inscrit en 1989. Il lui faudrait en effet encore progresser de +30% pour effacer ce que l’on pourrait appeler les "Trente Piteuses" de la Bourse japonaise.

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