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Panique générale sur les marchés (rédigé le 10/03/2020)

Le mouvement de panique sur les marchés pourrait avoir atteint son acmé le lundi 9 mars, date à laquelle les indices mondiaux ont enregistré des baisses jamais-vu depuis décembre 2008. Ainsi, sur cette seule séance qui succédait déjà à des journées difficiles, le CAC40 à Paris glissait de -8,39%, le DAX30 allemand de -7,89% et le S&P500 américain de -7,60%. Les reculs enregistrés par certaines valeurs s’avéraient par ailleurs inédits, les chutes de -30% à -40% étant légion.

 

A Wall Street et sur certaines autres places boursières, les transactions ont été brièvement stoppées en séance, les autorités activant les "coupe-circuits" afin de tenter de limiter la panique. 

 

Ce krach s’explique par plusieurs éléments. Tout d’abord, par la décision isolée et vue comme précipitée de la Réserve fédérale américaine de baisser ses taux d’intérêt de 50 points de base. C’est en effet en urgence que la Réserve fédérale américaine a abaissé ses taux de -50 points de base (à 1%/1,25%) en date du 3 mars et donc en dehors du calendrier habituel de ses réunions de politique monétaire. Cette décision a d’abord été saluée. Puis, elle a très vite provoqué l’inquiétude des investisseurs et le recul des marchés. Ces derniers ont compris que la Fed tablait sur une dégradation significative des conditions économiques liée à l’évolution de la pandémie du covid-19. Le taux d’emprunt américain à 10 ans chutait sous le seuil des 1% (il est désormais proche de 0,5%). D’autres gestes du même type sont désormais attendus par les marchés qui tablent sur des « Fed funds » prochainement abaissés à zéro.

 

Mais le recul des indices s'explique également par le développement de l’épidémie du coronavirus et par la mise en place, en Italie, de mesures d’isolement et de confinement inédites (celles-ci ont depuis été étendues à l’ensemble du territoire). L’impact du covid-19 sur l’économie mondiale ne fait désormais plus aucun doute (par-delà les secteurs touchés en premier lieu comme ceux du tourisme, du luxe et de l’aérien), même si les entreprises ne parviennent pas encore à communiquer à ce sujet de manière détaillée. Ce temps viendra. A la dénégation initiale a donc succédé le catastrophisme le plus noir.

 

D’autant que la décision de l’Arabie Saoudite a bouleversé un peu plus la donne. L’Opep n’étant pas parvenue à convaincre la Russie de réduire ses exportations, le Royaume saoudien a décidé qu’il allait augmenter ses livraisons dans le but de regagner des parts de marché. La crainte d’un afflux d’or noir a pesé lourdement sur les cours du baril (-27% le 9 mars) et des producteurs. Le chef de l’état saoudien peut-il revenir sur sa décision, lourde de conséquences diplomatiques ? C’est là une hypothèse. Les Etats-Unis risquent de ne pas accepter cette nouvelle guerre des prix qui va pénaliser lourdement ses producteurs de pétrole de schiste. 

 

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