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Les investisseurs se font plus partagés (rédigé le 10/12/2019)
Les initiatives sont restées globalement limitées, les indices reprenant leur souffle, mais sans grande conviction. La Fed et la Banque centrale européenne (BCE) se réuniront cette semaine. Mais personne ne s’attend à une quelconque annonce à même de modifier leur biais qui devrait donc rester très accommodant.
Toutefois, une autre échéance est en ligne de mire. En effet, le dimanche 15 décembre, et faute d’accord d’ici là entre Washington et Pékin, ce sont près de 155 Mds $ de produits chinois qui seront surtaxés à leur arrivée sur le sol américain.
Fidèle à leur optimisme, les investisseurs estiment que les deux parties devraient s’entendre pour, a minima, reporter cette décision. Des deux côtés d’ailleurs, les déclarations apaisantes se sont succédé. Mais le doute reste de mise. On relèvera ainsi l’envolée du VIX (l’indice de la peur mesurant la volatilité) ou bien encore la hausse des valeurs aurifères lors des derniers jours de Bourse.
Malgré tout, les marchés ont accueilli avec satisfaction les chiffres américains de l’emploi. Si les données ADP ont été mauvaises, celles du Département du Travail ont largement dépassé les attentes. En novembre, l’économie américaine a créé 266 000 emplois dans le secteur privé. Le consensus ressortait à 182 000. Toutefois, ce chiffre est à relativiser en raison du retour au travail des salariés de General Motors après leur grève historique. Le taux de chômage est retombé à 3,5%.
Pour bon nombre d’économistes, la vigueur du marché de l’emploi éloigne le spectre d’une récession, voire d’un ralentissement marqué de l’économie américaine. L’indice de confiance des consommateurs du Michigan progressait d’ailleurs au-delà des attentes en novembre, tandis que la baisse des commandes à l’industrie s’est interrompue en octobre. Taux au plancher et économie robuste : peut-on rêver mieux ? En Europe toutefois, les interrogations sur la santé de l’économie se faisaient plus prégnantes : la production industrielle décevait en octobre, tandis que les indices PMI des directeurs d’achats demeuraient faibles.
Enfin, on relèvera que les pays membres de l’OPEP et leur allié russe ont décidé de diminuer leurs volumes de production d’un demi-million de barils par jour afin de soutenir les cours du brut. Sur la nouvelle, qui n’était pas attendue, le prix du baril de WTI a progressé pour s’approcher des 60 $. Cette annonce intervient, heureux hasard, au moment même où l’Arabie Saoudite compte introduire sur le marché une partie du capital de la société d’Etat Aramco. //
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