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Les négociations commerciales s'enlisent (rédigé le 19/11/2019)

Wall Street inscrivait de nouveaux records cette semaine, tandis que les places européennes reprenaient leur souffle. La récente envolée manque désormais de soutiens crédibles alors que, sur le front commercial, des signaux pour le moins contradictoires étaient envoyés.

 

L’optimisme le dispute ainsi au pessimisme, au gré des indications venant des protagonistes chinois et américains. La phase 1 de l’accord tant attendu soulève d’importantes difficultés. Et nul ne sait, en cas d’entente, comment Pékin et Washington pourraient avancer sur des sujets plus polémiques encore.

 

L’espoir fait vivre, quoi qu’il en soit, et les investisseurs font tout pour ne pas rater le mouvement de hausse. On relèvera ainsi le changement de pied opéré par la gestion de plusieurs grandes banques américaines, désormais moins liquides et bien plus offensives sur les actions. Les habillages de fin d’année ont visiblement déjà commencé.

 

A Hong Kong, la situation proprement insurrectionnelle ne connaît pas d’accalmie. Et si les marchés redoutent un bain de sang (les autorités chinoises menacent de tirer à balles réelles), peu en prennent compte dans leurs arbitrages. Du côté de la Chine toujours, la banque centrale a surpris en baissant un taux d’intérêt à court terme dans le but de freiner le ralentissement de la croissance. Cette semaine, l’ex-Empire du Milieu a publié des statistiques témoignant d’une faiblesse marquée de son économie. Ainsi, la production industrielle a progressé de +4,7% en octobre sur un an, contre +5,8% le mois précédent. Les ventes de détail, reflet de la consommation, ont augmenté de +7,2%, à leur plus faible rythme depuis six mois. Enfin, l’investissement tombait à un plus bas (+5,2%) de 21 ans. Voilà qui, d’évidence, fragilise la Chine au moment même où le pays tente de parvenir à un accord commercial avec les états-Unis. Ce bras de fer a d’ores et déjà des répercussions sur l’économie locale, tandis que d’autres difficultés se dessinent, en particulier dans le secteur immobilier (ventes de logement en recul, ralentissement de la production de matériaux).

 

En Europe, l’Allemagne a évité la récession « technique » (deux trimestres de contraction de l’activité) en faisant état d’une hausse de +0,1% de son PIB sur le 3ème trimestre. Aux États-Unis cette fois, la production industrielle a subi une baisse de -0,8% sur le mois d’octobre, contre--0,4% attendu. Un non-événement de plus pour les marchés.

 

Enfin, les cours du pétrole ont été tiraillés par des sentiments contraires. D’un côté, la nouvelle hausse des stocks américains et le niveau record de production d’or noir aux États-Unis (12,8 millions de barils par jour) ont encouragé la baisse des prix. De l’autre, les déclarations du secrétaire général de l’Opep suggérant une amélioration de la demande a favorisé la hausse. Finalement donc, le baril de WTI restait amarré dans la zone des 57 $. //

 

Retrouvez le sommaire du numéro de la semaine ici

 

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