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PU # 3094 / Un marché sélectif (rédigé le 30/04/2024)

La saison des publications de résultats trimestriels bat son plein et provoque d’importants écarts de cours sur les titres concernés, à la hausse comme à la baisse. Les investisseurs se veulent en effet très sélectifs dans un environnement où aucune tendance claire ne se dégage. Cette semaine, les bénéficiaires de cette "sélectivité" ont été Alphabet et Tesla aux Etats-Unis ou encore Saint-Gobain, Schneider Electric et Eramet en France. Un géant comme Meta a en revanche été sanctionné... en raison des importants efforts financiers réalisés pour développer l’Intelligence artificielle (IA).

Sur le front macroéconomique, la croissance décevante de l’économie américaine a surpris les opérateurs. Au 1er trimestre, le PIB n’a progressé que de +1,6% en rythme annualisé. Le consensus tablait sur +2,5%, ce qui donne une certaine idée du décalage... Alors que la crainte d’une surchauffe prenait de l’ampleur depuis quelques semaines, il s’agit finalement de la pire performance depuis le 2ème trimestre 2022. D’autant que dans le même temps, l’indice PCE, suivi de près par la Fed, est ressorti à +2,7% sur un an en mars, contre +2,5% en février. Il n’en fallait pas moins pour que le spectre de la stagflation fasse un retour remarqué dans les esprits. Les dépenses des ménages américains ont, quant à elle, augmenté de +0,8% pour des revenus en hausse de +0,5%, en ligne avec les attentes.

Toujours aux Etats-Unis, la banque Republic First a été rachetée par Fulton Bank sur ordre des autorités de régulation, preuve que la crise des banques régionales n’est pas terminée.

En zone euro, l’indice PMI Composite, perçu comme un indicateur avancé, a rebondi pour passer de 50,3 à 51,4. Le recul de l’inflation et les hausses de salaires profitent au consommateur et donc au secteur des services. En Allemagne, le moral des entrepreneurs, mesuré par l’Ifo, s’est redressé en avril.

En Chine, les indices ont fortement progressé pour ressortir à un plus haut de cinq mois. Les Bourses locales profitent d’avis de plus en plus positifs de la part de stratèges. Cette semaine, UBS est ainsi passé à "surpondérer" pour les actions chinoises.

Enfin, un mois après avoir réalisé sa première hausse de taux en 17 ans, la Banque du Japon (BoJ) a laissé, cette semaine, sa politique monétaire inchangée. Cette décision a accéléré la chute du yen qui a touché un plus bas de 34 ans face au dollar. à la suite de ce mouvement, l’institution nippone s’est toutefois décidée à intervenir directement sur le marché des changes pour soutenir sa monnaie.

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